Tous les salariés qui envisagent de faire une formation n’ont plus beaucoup de temps pour mettre à jour leur compte personnel de formation (CPF). Ils ont jusqu’au 31 décembre 2020 pour tranférer leurs droits acquis fin 2014 au titre du DIF (Droit individuel à la formation) sur son CPF, qui lui a succédé en 2015.
Ils doivent récupérer leur solde d’heures sur son bulletin de salaire de décembre 2014 ou de janvier, ou demander une attestation à son employeur d’alors, et le rentrer dans son compte CPF, désormais disponible en application. Pour ceux qui n’ont jamais utilisé leur DIF, cela représente un maximum de 120 heures, qui ont été depuis converties en euros à raison de 15 euros de l’heure, soit un potentiel de 1.800 euros. Depuis le 1er janvier 2019, le CPF n’est en effet plus alimenté en heures mais en euros à raison de 500 euros par an (800 pour les salariés non qualifiés), dans la limite de 5.000 euros (8.000).
Or, seul un salarié sur quatre a effectué cette opération pour le moment. Dans ce contexte, la ministre du Travail, Elisabeth Borne, a indiqué jeudi 22 octobre dans un entretien à La Croix envisager de reporter de la date limite. « Nous allons en outre relancer une campagne de communication, en collaboration avec la Caisse des dépôts, pour rappeler la date de clôture aux salariés et les inciter à basculer leurs droits. Mais nous allons davantage mobiliser les entreprises pour qu’elles sensibilisent les salariés au sujet », ajoute-t-elle.
« C’est en temps de crise qu’il faut se former et renforcer son employabilité » , estime Mme Borne, en rappelant que « c’est aussi dans l’intérêt des employeurs, qui peuvent abonder le compte de leurs salariés dans le cadre d’un plan de formation ».